La guerre contre le Coronavirus a été déclarée par Macron le 16 mars 2020. Comment expliquer alors que le 15 mars les gens aient été envoyés aux élections, un véritable casse-pipe ? Résultat aujourd’hui : des centaines si ce n’est des milliers d’infections qui auraient dû être évitées.
Comment comprendre à la lueur de ce discours que l’épidémie n’ait pas été prise au sérieux tant qu’elle sévissait en Chine, Corée du Sud et… jusqu’en Italie ? Comment alors comprendre qu’on ne dispose ni de masques, de tests, de gel, de thermomètres, de gants, de combinaisons, de respirateurs, de lits, etc. ? Réponse : Il n’y avait plus de stocks, la santé n’étant plus une priorité depuis longtemps. Résultat aujourd’hui : des centaines de milliers de citadins, emportant avec eux le virus, ont été envoyés s’enfermer « volontairement » dans les campagnes, alors qu’il était possible d’éviter ce confinement très lourd de conséquences.
Ne nous leurrons pas : Ce n’est pas le sens de l’éthique qui motive et guide les actions actuelles des gouvernements européens. Non, ce n’est pas de nous qu’ils se soucient, mais de la rentabilité quoi que cela coûte. Dernier exemple en date : les Ehpad. Quelle tragédie ! Le discours larmoyant autour de « nos aînés » qu’il faut protéger est accompagné de leur enfermement dans les institutions alors même que le personnel est dans l’incapacité de s’en occuper. Et voici que 2 semaines après l’hécatombe est dévoilée. Le comble cependant est qu’on a voulu effacer ces morts comme les personnes décédées chez elles en ne les comptant pas.
Macron brandit des milliards d’euros, donnant l’illusion qu’enfin le gouvernement se soucie de nous. Regardons de plus près où doit aller cet argent : Le maintien de l’appareil économique. Quand il promet une prime au personnel soignant, une revalorisation des statuts, etc., il promet une récompense individuelle mais ne se soucie pas du système de santé public.
Le cynisme de cette logique économique fait fi des pertes humaines. La théorie de l’immunité collective admet la mort de centaines de milliers à l’échelle de la France. Si cette stratégie a été non pas abandonnée mais atténuée, la principale contradiction entre l’impératif économique et la santé continue de dicter les décisions.
Aujourd’hui l’heure est à l’organisation collective dans le confinement. Mais la colère est là. Elle était forte avant la crise, elle adopte une courbe exponentielle car chaque mort du Covid 19 est le résultat du cafouillage, de l’incurie et de la désorganisation au sommet de l’Etat. Chaque mort du Covid 19 rappelle que ce sont ces politiques basées sur le profit qui nous tuent. Le gouvernement sait ce qui l’attend. L’heure du bilan va sonner et il ne sera pas que sanitaire ! [Tissa]